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SSRQ FR I/2/8 208.17-1

Sammlung Schweizerischer Rechtsquellen, IX. Abteilung: Die Rechtsquellen des Kantons Freiburg, Erster Teil: Stadtrechte, Zweite Reihe: Das Recht der Stadt Freiburg, Band 8: Freiburger Hexenprozesse 15.–18. Jahrhundert, par Rita Binz-Wohlhauser et Lionel Dorthe

Citation : SSRQ FR I/2/8 208.17-1

Licence : CC BY-NC-SA

Marguerite Repond – Interrogatoire

1741 novembre 27.

  • Cote : AEF, Thurnrodel 21, fol. 155v–158r
  • Date : 1741 novembre 27
  • Support d’écriture : Papier
  • Langue : français

Texte édité

Mauvaise TourLieu : du 27e de novembreÀ l’original : 9bre 1741Date : 27.11.1741

Monsieur le grand-sauttierTerme : RämiPersonne :

Mes très honorés seigneurs, l’ancien thresaurier KienliPersonne : et bourgemaitreTerme : de MalliardPersonne :
Messieurs Prothasius VonderweidPersonne : ,
Gottrau de BillensPersonne : , Antoine de ReinoldPersonne :
L’officier SottaPersonne :

Après une très longue et très serieuse exhortation, on representat à la detenue Marguerite RepondPersonne : que son obstination et ses mensonges étoient la cause du changement de sa prison, qu’on l’avoit exhortée à l’amiable à ne pas nier [fol. 156r]Saut de page la verité, la quelle, si elle s’avoit confesséeTerme : , elle se seroit attiré la graceTerme : de Dieu et la clemence du souverain, mais son opiniatretéTerme : étoitCorrection à la hauteur de la ligne, remplace : étoienta la cause qu’on iroit avec elle en toutte rigeur. On lui montrat les pierresTerme : de la questionTerme : , la tonnelleTerme : et tous les autres instruments qu’elle subirat indubitablement si elle ne veut rentrer en soi-même, en avouent la pure verité.
InterrogéeÀ l’original : Int si elle confesseTerme : toujour ce qu’elle a avoué à MonsieurÀ l’original : Mr le grand-sauttierTerme : 1 d’avoir été au canton du tems de son bannissementTerme :  ? A quoi elle a repondu qu’oui, qu’elle avoit été deux fois à DomdedierLieu : , à FondLieu : , à VallonLieu : , à DonpierreLieu : , StavayéLieu : , ZeireLieu : , ce pourquoi elle a demandé très humblement pardon les larmes aux yeux à vos souveraines ExcellencesÀ l’original : EEes de ce qu’elle avoit manqué.
InterrogéeÀ l’original : Int si elle n’avoit pas été auprès des relligieuses de RomondLieu : mercredi des cendres passéDate : 15.02.1741 pour y recevoir l’aumoneTerme : qu’on distribue ce jour la à l’accouttumée ? RéponduÀ l’original : R que non, qu’elle n’a jammais demandé l’aumoneTerme : à RomondLieu : . On lui montrat derechef, et cela cominatuairementTerme : 2 tous les autres instruments de supplices, et on l’exhortat avec toutte forces de dire si elle n’avoit pas vû la jeune BourginotteTerme : 3 le mercredi des cendresDate : 15.02.1741 à RomondLieu :  ? Elle le nie totalement.
InterrogéeÀ l’original : Int si elle ose nier de l’avoir touché au bras et remerciés d’avoir pris son parti, lorsque on lui crioit qu’elle étoit la soeur de CattillonPersonne : , qu’elle ne valoit pas grand-chose ? Elle leAjout à la hauteur de la ligneb nie éperduement, et qu’elle n’at jammais vû cette fille à RomondLieu : .
[fol. 156v]Saut de page
InterrogéeÀ l’original : Int et on lui dit que cette jeune fille avoit reconnu jusques à son sac, qu’elle étoit entierement convainque d’y avoir été ce jour là. RéponduÀ l’original : R qu’on lui avoit donné ce sac de trilliersTerme : il y avoit longtems, et elle proteste entierement de ne l’avoir pas vue à RomondLieu : , que Dieu lui donnat patience.
On lui dit que cette fille le lui avoCorrection par-dessus, remplace : acit cependent souttenu en face, même fit la description de ses habits, qu’elle portoit plusieurs chappaux, cousu ou condensé l’un sur l’autre. Ce qu’elle a nié comme du passé.
On se servit derechef de toutte douleur et menasse pour lui insinuer à s’epargner de rigoureux tourmentsTerme : en avouent la verité touchant Joseph ZolletPersonne : de CrusuLieu : .
InterrogéeÀ l’original : Int si elle n’a pas connû Joseph ZolletPersonne : du SaugiLieu :  ? RéponduÀ l’original : R que non, mais qu’elle sçait bien qu’il avoit des ZolletPersonne : en CrusuLieu :  ; et même qu’une fille de cet endroit, UrsullePersonne : de nom, étoit mariée chés eux à VillarvollardLieu : à un nommé Repond dei PazetPersonne : .
InterrogéeÀ l’original : Int et très fortement exhortéeCorrection à la hauteur de la ligne, remplace : interrogéed a confesserTerme : nayevement si elle n’a pas connû Joseph ZolletPersonne : de CrusuLieu : ès SaugiLieu :  ? RéponduÀ l’original : R totalement que non.
InterrogéeÀ l’original : Int si elle n’a pas connû la servante et un pauvre nommé Christe de l’anéPersonne : , qu’elle avec ce dernier elle s’étoit rencontrée de temps à tems ? RéponduÀ l’original : R entierement que non.
InterrogéeÀ l’original : Int si elle n’avoit pas passé par CrusuLieu : , VillarvolardLieu : n’en étant pas infiniment ellogné ? RéponduÀ l’original : R avoit bien [fol. 157r]Saut de page passé par là, lorsqu’elle portoit des lettres aux grands PettollaPersonne : de ChermayLieu : , et une chaine d’ognion, et qu’en passant on peut voir l’endroit du SaugiLieu : , mais n’y avoir jammais couché ni demandé l’aumoneTerme : .
On luit dit ici qu’elle y a peut etre pas couché, mais qu’elle y a demandé une nuict l’aubergeTerme : , et qu’étante à la cuisine, ou on cuisoit du laictTerme : , elle demandat de l’au, ou étoit present le pauvre nommé Christe de l’anéPersonne : , après quoi, elle se disante malade, on la conduit à la grange. Elle nie tout cela avec toutte vigeur, disante n’avoir jammais été dans cette maison, ni poelleTerme : , ni cuisine, ni grange, et cela par plusieurs reprises.
Et elle dit la dessus si la servante avoit dit cela ? Et qu’on devoit demander les maitres, si cela étoit ? Il lui fut repliqué, si elle conoissoit la servante, et ce qu’elle diroit si elle le lui souttenoit en presence ? Elle continuat continuellement de dire ne conoitre ni Joseph ZolletPersonne : , ni sa servante, ni Christe de l’anéPersonne : .
Et puis elle demandat si on leurs avoit fait du mal, puisqu’on l’interrogoit si fort la dessus ? Car pour quand à elle, elle n’a jammais été chés eux, mais bien sa soeur, la quelle leurs portoit des lettres. On lui dit que c’étoit une marque qu’elle les conoissoit, puisque elle sçait que sa soeur leur portoit des lettres. [fol. 157v]Saut de page A quoi elle a repondu ne les conoitre que par ce qu’on les appelloit ZolletPersonne : .
InterrogéeÀ l’original : Int si le maitre le disoit lui même, ce qu’elle en diroit ? RéponduÀ l’original : R qu’on les fasse venir devant elle, et s’ils l’ose souttenir et que si on l’en peut convainqure, qu’on lui couppe la tête.
InterrogéeÀ l’original : Int comme la femme du GrandvelarLieu : , qui demeure en SavoyeLieu : , ou elle a couché lorsqu’elle a passé le lac à UrziLieu : , s’appelle ? RéponduÀ l’original : R ne sçavoir son surnom.
InterrogéeÀ l’original : Int quand ell’a été à la messe à CourtionLieu :  ? RéponduÀ l’original : R du tems que MonsieurÀ l’original : Mr GalleyPersonne : vivoit, ou il y a une belle église, mais il y a de cela plus de 20 ansPériode : 20 années. On lui dit qu’elle étoit une veritable menteuse, car il n’y a qu’environ 3 ansPériode : 3 années que l’église et rebattie. Elle repond que touttes les église sont belles.
InterrogéeÀ l’original : Int si elle n’a pas été à la grange de DelleyLieu : il n’i a pas longs tems, que on le lui faroit voire ? RéponduÀ l’original : R insolemment : « Faites me le voire, car cela n’est pas. »
InterrogéeÀ l’original : Int si elle n’a pas été à BulleLieu : dans l’église des capucinsTerme :  ? RéponduÀ l’original : R qu’oui.
InterrogéeÀ l’original : Int ce qu’elle lui arrivat dans cette église, si un capucinTerme : ne l’a pas sortie d’icelle en presence de plus de cent personnes ? Elle dit et assure que cela n’est pas.
InterrogéeÀ l’original : Int si elle n’a pas été du cotté de CormondeLieu : , MonterchuLieu : , et quel discour elle a tenu là avec la servante au sujet du pain benit ? RéponduÀ l’original : R et dit n’avoir pas été de cesCorrection à la hauteur de la ligne, remplace : see cottés là.
InterrogéeÀ l’original : Int ou elle étoit il y a 4 ansPériode : 4 années ? RéponduÀ l’original : R en hesitant, de croire avoir été à PayerneLieu : , ou elle a demeuré 4 ansPériode : 4 années consequtivement, et d’ou elle est sortie il y a [fol. 158r]Saut de page 2 ansPériode : 2 années, ou bien dans la BourgogneLieu : , ou elle a habité la plus part du tems.
Elle fut très fortement cominéeTerme : et derechef exhortée d’avouer la verité, si elle n’a pas été il y a 4 ansPériode : 4 années à CrusuLieu : chés Joseph ZolletPersonne : , et si elle n’a pas été avec la jeune BourgignotteTerme : 4 mercredi des cendres passéDate : 15.02.1741 ? Elle nie toutAjout au-dessus de la lignef cela avec une grande vivacité.
Puis qu’on ne peut tirer autre chose d’elle ni avec douceur ni avec menasse, elle fut renvoyée dans son cachot, le 27e de novembreÀ l’original : 9bre 1741.Date : 27.11.1741

GottrauPersonne : Seing/signe notarial secretaire civil.

Annotations

  1. Correction à la hauteur de la ligne, remplace : étoient.
  2. Ajout à la hauteur de la ligne.
  3. Correction par-dessus, remplace : a.
  4. Correction à la hauteur de la ligne, remplace : interrogée.
  5. Correction à la hauteur de la ligne, remplace : se.
  6. Ajout au-dessus de la ligne.
  1. Gemeint ist Franz Josef Moritz RaemyPersonne : .
  2. C’est-à-dire de façon comminatoireTerme : .
  3. Gemeint ist Marie Joseph BoissonPersonne : .
  4. Gemeint ist Marie Joseph BoissonPersonne : .