Es gesinnendt ihr gnaden des ihnneren
rathsTerme : die hoch undt wohlgeehrten herrenÀ l’original : hh eines
wohl bestelten stattgrichts den
einligenden BuquetPersonne : mit der auch
einligenden Catherine RepondPersonne : an heüth
zu confrontierenTerme : undt zu examinieren,
wegen die jenige klägtenTerme : , so dise wider
jennen gefüehrt. ActumChangement de langue : latin den 24ten julliiChangement de langue : latin 1731Date : 24.07.1731.
Rathschryber zu FryburgLieu : .
Mauvaise TourLieu : ce 24e juilletChangement de langue : latin 1731Date : 24.07.1731
JugesDans la marge Monsieur le grand sautierTerme : OdetPersonne :
Mes très honorésÀ l’original : honrés seigneursÀ l’original : seigrs MonsieurÀ l’original : Monsr l’ancien
bourguemaitreTerme : GottrauwPersonne : ,
moderne seigneurÀ l’original : seigr bourguemaitreTerme : HaberkornPersonne :
MonsieurÀ l’original : Monsr l’ancien hospitallier de MontenachPersonne : ,
MonsieurÀ l’original : Mr l’ancien saunierTerme : PettollazPersonne : ,
MonsieurÀ l’original : Mr l’ancien banneretTerme : FegeliPersonne : ,
MonsieurÀ l’original : Mr l’ancien secretaire AmanPersonne : des LX
[fol. 513r]Saut de page MonsieurÀ l’original : Mr Albert FegeliPersonne : ,
MonsieurÀ l’original : Mr l’ancien secretaire LentzburgerPersonne : des
bourgeois
GritzPersonne : , BertzschyPersonne : et
OffletterPersonne : officiers
Par ordre souverain du 24e juillet 1731Date : 24.07.1731,
Catherine RepondPersonne : la detenüe, après les
representations et exhortations ordinaires
à elle faites d’entrer et de dire naïvement
et sincerement tout ce qu’elle a comis
de mal et d’iCorrection par-dessus, remplace : ealicité1 pendant sa vie, que
pour cela on luy a donné tout le tems, par
la longueur des prisons, à y pouvoir
songer, en renonceant à toute haine
et inimitié dont elle, jusqu’à present,
auroit put être accompagnée, mais de
se rendre entièrement à la verité, que
par ce moyen elle pourroit espérer des
gracesTerme : de Leurs seigneursÀ l’original : ss ExcellencesÀ l’original : Exces. Alors elle
confirma de nouveau ses precedentes
confessionsTerme : , en disant aussi que les
complices cy devant accusés être bien
les mêmes, qu’elle soutiendroit cela en
leur presence.
InterrogéeÀ l’original : I si elle pourroit affirmer tout ce qu’elle
a declaré et
confesséTerme : de
BouquetPersonne : sans luy
faire du tort, au cas qu’on le dheût mener
[fol. 513v]Saut de page icy.
RéponduÀ l’original : R par diverses rep
rCorrection par-dessus, remplace : tbises, et
sans aucune tergiversation, qu’ouy,
que son souhait seroit de le
c voir
pour luy faire connoître le
malheureux qu’il est, ayant
êté l’inscitateur de cette misère.
Qu’elle devoit racompter et entrer
dans le detail de tout ce qu’elle
sçait que
BouquetPersonne : auroit comis
et fait de mechant, si elle l’auroit
vû et connu distinctement dans
leurs
sabathsTerme : , et pourroit dire
avec verité avoir êté luy mesme.
RéponduÀ l’original : R resolument et avec fermeté
qu’ouy, que luy êtoit present pendant
qu’elle fit le
pacteTerme : avec le
diableTerme :
au dessus de
VillargiroudLieu : , même
l’avoir incitée à cela, que luy avoit
encor debauché une fille de
PramarêtLieu : nommée
CatherinePersonne : , fille de
GillierdPersonne : de
VillarvollardLieu : . Et pour ce
qui concerne leur
sabathTerme : , dit avec
une constance l’avoir vû et connu,
et icelluy auroit toujours êté avec
elle et autres complices, les ayant même
dancées les unes après les autres.
En outre soutient ledit
BouquetPersonne :
n’avoir fait que du mal et comis
des
volsTerme : partout où il se trouvoit
[fol. 514r]Saut de page sur tout quand il voulloit forcer et enfoncer
le grenier de
BachLecture incertainedPersonne : de
La RocheLieu : .
InterrogéeÀ l’original : I si ce BouquetPersonne : est marquéTerme : du diableTerme : .
RéponduÀ l’original : R ne le sçavoir.
InterrogéeÀ l’original : I pour quelle chose
ilCorrection par-dessus, remplace : ellee
se servoit de sa
graisseTerme : .
RéponduÀ l’original : R qu’il la
mêtoit e
nCorrection par-dessus, remplace : tf cachet chez la detenüe, et
quand il en avoit besoin, il la venoit
chercher et pendant quelque tems après
quand il ne pouvoit pas entièrement
s’en deffaire, il la portoit derechef dans
leur maison, mais ne sçavoir la vertu
d’icelle, ni pourquoy il s’en servoit.
InterrogéeÀ l’original : I
si elle se servoit dedite graisseTerme : pour se
rendre à leur sabathTerme : . RéponduÀ l’original : R lorsque BouquetPersonne :
la venoit chercher pour aller et se rencontrer dans leurs assembléesTerme : , qu’il en prenoit
et leur en donnoit, à ce qu’il disoit.
InterrogéeÀ l’original : I si
cette graisseTerme : les levoit en l’air. RéponduÀ l’original : R que non,
mais bien qu’ils pouvoyent marcher plus
viste qu’à l’ordinaire.
Ensuitte
de cette examination, la confrontation
s’en est suivie, où la detenüe a constamment dit et soûtenu en la presence dudit
BouquetPersonne : , que tout ce qui est cy dessus
escrit, est tout conforme à la verité,
et qu’elle persevera à le dire jusqu’à la mort,
[fol. 514v]Saut de page en luy disant avec une vivacité ces
paroles :
« C’est toy miserable qui as
êté cause et a forgé tout ce mal. »
La dessus
BouquetPersonne : repondit que
si elle avoit eu le pouvoir de luy
soufflerTerme : contre, que pour lors il auroit
pu devenir
sorcierTerme : , comme elle est
sorcièreTerme : , que cette miserable luy fait
tort en tout ce dont elle l’accuse,
protestant être innocent, d’autant
qu’il a plus de
dix ansPériode : 10 années qu’il n’a vu cette
mal
hAjout au-dessus de la
lignegeureuse, ni même avoir êté dans
leur maison. La reponce de la
detenüe at êté, n’être vray en ce
qu’il n’y a qu’
un anPériode : 1 année qu’elle l’a vû
en leur maison.
Au reste nie d’avoir
enlevé le manteau questionné chez
DuripozPersonne : de BulleLieu : , mais bien de
l’avoir achepté à Sempsales Lieu : pour 45 bzUnité monétaire : 45 batz/bache
en haut de la rüe de BussardtPersonne : , d’un
Savoyard, et comme il estoit besoigneurTerme : de 2 blancsUnité monétaire : 2 écus blancs , il se seroit
rendu chez la detenüe pour faire
en sorte de luy procurer dit argent.
La dessus la detenüe luy repondit
que cela n’estoit conforme à la verité,
mais bien avoir entendu dire que dit
manteau avoit êté voléTerme : chez MonsieurÀ l’original : Mr
[fol. 515r]Saut de page DuripozPersonne : à BulleLieu : par ledit BouquetPersonne : , et que
cela se pourroit encor verifier par des gens
de probité dudit endroit, même d’avoir êté
avec la femme dudit DuripozPersonne : pour sortir
& degager ledit manteau chez le potier de
terre sur la PlancheLieu : .
Finalement
pour ce qui regarde et concerne l’obligation questionnée, nie l’avoir enlevée &
prise, mais que c’est MargotPersonne : , soeur de la
detenue, qui l’a portée et remise aux
2 soeurs PellicierPersonne : de VeveyLieu : , leur frère
êtant chirurgien.
Ainsi s’est
terminée la confrontation par des termes
et paroles ineptes
tantAjout au-dessus de la
ligneh de la part de
BouquetPersonne :
que de
CatillionPersonne : , soûtenant icelluy être
en tout innocent comme cy devant at
êté declaré. Du contre la detenûe at
dit et soutenu son affirmative être
entout veritable. Surquoy ils
furent conduits dans leurs detentions
de seureté.
HabercornPersonne : secretaire
civil Seing/signe notarial.
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